Pour avoir la réponse on peut rentrer dans le détail de la consommation en électricité et énergie fossile (gaz, fioul, charbon…) de tous vos équipements ménagers, systèmes de chauffage etc…
Mais pour connaitre plus facilement la consommation énergétique de votre maison il suffit de vous référer à son étiquette énergétique.
Un DPE vous permettra d’attribuer une note de A à G, de Bâtiment Basse Consommation à passoire thermique, à votre domicile
Consommation Energétique : quels sont les postes de dépenses les plus importants
Quels équipements consomment le plus d’électricité ?
Le chauffage électrique, est de loin le principal poste de consommation énergétique des ménages, représentant en moyenne 27,6% de l’énergie totale consommée.
Selon l’Ademe, consommation moyenne d’un système de chauffage électrique est estimée à 4312 kWh* par an, il coûte en moyenne 733 euros par an aux ménages.
Les appareils de froid (réfrigérateurs, congélateurs) et de lavage arrivent en deuxième position, avec 18,5% de la consommation d’électricité des ménages.
Le frigo par exemple, en consommant en moyenne 346 kWh/an, peut avoir une consommation annuelle de 59 euros en moyenne.
Toujours selon l’Ademe, un chauffe-eau électrique de 200 litres consomme en moyenne 1676 kWh par an, ce qui représente environ 285 € sur votre facture annuelle d’électricité.
Ensuite, presque au même niveau, se trouvent les équipements multimédias et informatiques, ainsi que le petit électroménager (aspirateurs, cafetières, etc.).
Quant au climatiseur, il peut coûter jusqu’à 120 euros par an.
Quels sont les modes de chauffage les plus énergivores ?
Le chauffage au fioul
C’est le mode de chauffage le plus cher et le plus polluant. Il est également le plus ancien et le moins performant.
Le fioul est une énergie fossile dont le prix est très volatile et qui a un impact important sur l’environnement.
A l’inverse, le chauffage au bois est beaucoup moins polluant. Les chaudières à granulés sont plus contraignantes à l’utilisation mais permettent de réaliser de belles économies.
Le chauffage électrique par convecteurs
Ce type de chauffage est également très énergivore, surtout si les convecteurs sont anciens et peu performants.
Si vous devez vous chauffer à l’électrique, optez plutôt pour la pompe à chaleur air/eau, plus de trois fois plus performante et beaucoup moins polluante.
Un autre avantage, l’Etat peut vous aider à financer une partie de l’installation grâce à de nombreuses aides.
Le chauffage au gaz naturel
Le chauffage au gaz naturel est moins énergivore que le fioul et le chauffage électrique par convecteurs, mais il reste tout de même une source d’émission de gaz à effet de serre. De plus, le prix du gaz naturel a tendance à augmenter ces dernières années.
Si vous devez vous chauffer au gaz, privilégiez la chaudière à condensation qui utilise la chaleur contenue dans la vapeur d’eau produite par la combustion.
Le DPE, l’outil le plus pertinent pour connaitre sa consommation énergétique
Le DPE fournit une estimation de la consommation d’énergie d’un logement, basée sur ses caractéristiques techniques et climatiques.
Le DPE donne aussi une indication sur son impact en terme d’émissions de gaz à effet de serre.
Le logement est classé selon une échelle de A à G, de la meilleure à la plus mauvaise performance énergétique.
Cette classe donne une idée générale de l’efficacité énergétique du logement grâce à plusieurs points :
➡️ La température ambiante du logement
➡️ L’occupation quotidienne du bien
➡️ La superficie des parois et ouvertures
➡️ L’épaisseur des vitrages
➡️ La performance du système de chauffage
➡️ La performance du système d’eau chaude sanitaire
➡️ La présence de ponts thermiques
A (moins de 70 KWh/m²/an et de 6 kg CO2/m²/an)
Ce sont les bâtiments les plus économes en énergie, qui consomment très peu d’énergie et rejettent peu de gaz à effet de serre.
Ils sont généralement construits avec des matériaux isolants de haute qualité, des systèmes de chauffage et de climatisation performants et des énergies renouvelables.
B (71 à 110 KWh/m²/an et 7 à 11 kg CO2/m²/an)
Ces bâtiments sont également très économes en énergie et respectueux de l’environnement.
Ils répondent à des exigences de performance énergétique plus élevées que les constructions classiques.
C (111 à 180 KWh/m²/an et 12 à 30 kg CO2/m²/an)
Cette catégorie regroupe la majorité des bâtiments existants.
Ils ont une performance énergétique correcte, mais peuvent encore être améliorés.
E (251 à 330 KWh/m²/an et 51 à 70 kg CO2/m²/an)
Ces bâtiments sont énergivores et ont un impact environnemental important.
Il est fortement recommandé de les rénover pour réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre.
F (331 à 420 KWh/m²/an et 71 à 100 kg CO2/m²/an)
Ce sont les bâtiments les plus énergivores du parc immobilier.
Ils font l’objet de réglementations spécifiques pour obliger les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation.
G (plus de 420 KWh/m²/an et de 100 kg CO2/m²/an)
Ces bâtiments sont les plus énergivores et ont un impact environnemental très important. Leur rénovation est urgente pour répondre aux enjeux de la transition énergétique.
D (180 à 250 KWh/m²/an et 30 à 51 kg CO2/m²/an)
C’est la classe énergétique la plus répandue en France, avec environ 70% des logements classés D.
Les logements classés D ne sont ni les plus économes, ni les plus énergivores.
Comment réduire sa consommation d’énergie ?
Changer son chauffage
Le chauffage est le principal poste de consommation énergétique et représente environ 50% des dépenses énergétiques il faut donc investir dans un système plus performant et plus écologique.
Par exemple, la pompe à chaleur air/eau, qui produit 3 à 5 fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme est une des options les plus séduisantes.
Puisant la chaleur extérieure pour la redistribuer dans le circuit de chauffage de la maison, elle permet de réaliser jusqu’à 60 % d’économies sur la facture énergétique.
En France, plusieurs aides financières et incitations fiscales sont disponibles pour encourager l’installation de pompes à chaleur (PAC) : Prime CEE, MaPrimeRénov’, l’Eco prêt à taux zéro ou encore les aides régionales.
Autre solution, le bois qui est l’énergie la moins chère du marché et disponible sous différentes formes : bûches, granulés, ou bois compacté.
Nous avons un coup de cœur pour le poêle à granulés, beaucoup plus pratique à l’usage. Tout comme la PAC, il existe en plus des aides de l’Etat pour financer une partie de son installation.
En France, plusieurs aides financières et incitations fiscales sont disponibles pour encourager l’installation de poêles à granulés : Prime CEE, MaPrimeRénov’, l’Eco prêt à taux zéro ou encore les aides régionales.
Quant au chauffage solaire, il utilise des panneaux solaires thermiques pour capter l’énergie du soleil.
Cette énergie est ensuite convertie en chaleur, qui est utilisée pour chauffer l’eau ou l’air à l’intérieur de votre habitation.
Les économies réalisées peuvent varier entre 20 % et 60 % selon la taille et l’efficacité de l’installation.
C’est une option durable qui contribue à la lutte contre le changement climatique qui est aussi éligible à plusieurs aides : Prime CEE, MaPrimeRénov’, l’Eco prêt à taux zéro etc.
Isoler sa maison
Mais attention, avant de changer votre équipement de chauffage, il est essentiel de vérifier l’isolation thermique de votre logement.
En effet, même en installant une chaudière performante, si votre maison est mal isolée, la chaleur s’échappera rapidement, ce qui entraînera une surconsommation d’énergie et des factures élevées.
Surtout, un système de chauffage surdimensionné pour compenser les déperditions thermiques peut générer un confort thermique médiocre, avec des variations importantes de température et des sensations de surchauffe ou de sous-chauffe.
La toiture est le principal point de fuite de chaleur, avec 30% des pertes thermiques totales.
Cela s’explique par la montée naturelle de la chaleur, qui s’échappe plus facilement par le toit si l’isolation est insuffisante.
Les murs arrivent en deuxième position, avec 20% des déperditions.
Les sols, notamment les planchers bas, représentent 10% des pertes thermiques.
L’isolation du sol est particulièrement importante dans les maisons situées au rez-de-chaussée, car elle permet d’éviter les remontées de froid.
Les menuiseries, c’est-à-dire les fenêtres, les portes et les baies vitrées, sont responsables de 15% des déperditions thermiques.
Le système de ventilation, s’il n’est pas correctement conçu et mis en œuvre, peut entraîner des pertes de chaleur de 20%.
Enfin, les ponts thermiques, qui sont des zones de jonction entre des éléments de construction de conductivité thermique différente, représentent environ 5% des déperditions thermiques
Consommer moins d’électricité
Vous pouvez commencer par des gestes simples comme :
Éteindre les lumières et les appareils inutilisés, débrancher les appareils en veille, choisir des ampoules LED, laver le linge à basse température ou encore installer des thermostats ou des lumières programmables.
Un entretien régulier de vos appareils électroménagers permet de maintenir leur performance énergétique et de réduire leur consommation d’électricité. Nettoyez régulièrement les filtres du réfrigérateur, du congélateur et du lave-linge, et détartrez votre chaudière si nécessaire.
Comme pour le DPE, il existe également une étiquette énergétique qui classe les équipements électroménagers de A à G indique la quantité d’énergie consommée par l’appareil en kilowattheures (kWh) par an, basée sur une utilisation standard.
En choisissant des appareils de classe énergétique A, les consommateurs réalisent donc des économies substantielles sur leurs factures d’énergie.
Au-delà de se demander comment réduire sa consommation en électricité on peut aussi se poser la question de comment en produire de manière plus vertueuse et plus économique.
En produisant votre propre électricité avec des panneaux solaires photovoltaïques, vous diminuez votre dépendance au réseau électrique et réduisez vos factures d’électricité.
Ils permettent en plus de produire de l’électricité verte, réduisant ainsi votre empreinte carbone et contribuant à la lutte contre le changement climatique.