Isolation

Quelles sont les solutions contre les ponts thermiques ?

Par jonathan

02 Juillet 2024

Qu’est-ce qu’un pont thermique ?

C’est une faille dans l’isolation, qui permet à la chaleur de s’échapper du bâtiment en hiver et à la fraîcheur d’entrer en été.
En effet, cette interruption crée un passage privilégié pour le transfert de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, entraînant ainsi des pertes énergétiques considérables.
Ils sont responsables de 5 à 10 % des déperditions énergétiques, selon l‘Ademe (Agence de la transition écologique)

Il existe différentes causes. Par exemple, la jonction entre deux matériaux avec des conductivités thermiques différentes, comme un mur en béton et une fenêtre en aluminium.
Autre exemple, les angles, les coins et les arrondies, vont créer des zones où l’épaisseur d’isolant est réduite, ce sont les ponts thermiques de jonction.
Les poutres, les dalles et les porteurs, qui traversent les structures et l’isolation sont aussi créateurs de ponts thermiques.

Quant aux ponts thermiques de rupture de continuité, ils surviennent lorsque l’isolation de la paroi est interrompue, par exemple au niveau des ouvertures de portes et fenêtres, des balcons, et des appuis de fenêtres.
Les ponts thermiques peuvent aussi résulter d’un défaut d’isolation qui crée une discontinuité de l’isolant.
Les principaux ponts thermiques se situent entre les murs et les planchers, entre les façades et les murs porteurs intérieur, entre les murs et la toiture et dans les ouvrants (fenêtres, portes…) et là où sont les prises électriques ou de sorties de câble.

Quelles sont les conséquences des ponts thermiques ?

Comme les ponts thermiques crées des déperditions énergétiques, vous allez consommer plus de chauffage en hiver et de climatisation en été, car ceux-ci devront fonctionner plus longtemps et plus intensément.
Impossible alors de réaliser des économies d’énergie, surtout si vous utilisez des modes de chauffage gourmands en énergie.

Ils créent aussi des zones froides qui donnent une sensation de froid désagréable, même si la température ambiante est correcte.
Et en plus de la sensation de froid, vous vous exposez à de nombreux courants d’air.
En été, c’est le contraire, votre maison deviendra étouffante car la chaleur rentrera plus facilement.

La différence de température au niveau des ponts thermiques va aussi créer de la condensation de la vapeur d’eau, responsable de moisissures et détériorant les matériaux de construction.
La structure même du mur risque de se détériorer à long terme.

En résumé, votre maison risque de devenir une passoire énergétique avec un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) de classe F ou G.

Comment détecter les ponts thermiques ?

Vous pouvez détecter vous-même la présence de ponts thermiques.
Par exemple, si votre pièce reste froide malgré le chauffage, cela peut en être un signe.
Une paroi froide au toucher, une atmosphère humide ou des traces de moisissures sont aussi des indicateurs.

La présence de condensation ou de moisissures sur les murs ou autour des fenêtres peut être un signe de ponts thermiques, car ces zones sont souvent plus froides et favorisent la condensation de la vapeur d’eau.

Pour plus de précision, vous pouvez utiliser un thermomètre infrarouge ou une caméra thermique pour mesurer les variations de température sur les parois et également révéler des failles dans l’isolation.

La meilleure solution reste de faire appel à un professionnel pour réaliser un audit énergétique complet. Si vous suspectez des ponts thermiques importants, il est recommandé de faire appel à un diagnostiqueur certifié ou à un bureau d’études thermiques pour une analyse précise et des conseils sur les solutions les plus adaptées. L’avantage est que le bilan énergétique ne se limite pas à l’isolation mais englobe également le chauffage, la ventilation, l’éclairage etc.

Comment corriger les ponts thermiques ?

Pour l’isolation des murs, c’est celle par l’extérieur qui est considérée comme la solution la plus performante et durable.
Elle permet de traiter la majorité des ponts thermiques en supprimant les discontinuités dans l’enveloppe du bâtiment et en améliorant l’homogénéité de l’isolation.
Alternative à l’ITE, l’isolation par l’intérieur est moins performante mais plus abordable et réalisable sans gros travaux.
Elle ne résout souvent pas la cause du problème, mais cela peut suffire à améliorer l’isolation thermique.

En plus de l’isolation des murs, il est également possible d’isoler ses combles et planchers bas.
En effet, ces zones concentrent souvent des discontinuités dans l’enveloppe du bâtiment, créant des zones de déperditions de chaleur importantes.
D’ailleurs l’isolation des combles est a réaliser en priorité car elles jouent un rôle essentiel dans la régulation thermique d’une habitation.
La toiture, directement exposée aux rayons du soleil en été et aux températures froides en hiver, est un élément particulièrement sensible aux déperditions de chaleur.

Les travaux d’isolation dans votre logement peuvent bénéficier de plusieurs aides et subventions, dont certaines sont cumulables : MaPrimeRénov’, les Primes CEE, l’Eco-PTZ etc.

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Des solutions plus simples peuvent être réalisés en complément, comme installer des nouvelles fenêtres, portes ou volets roulants.

Nous vous conseillons de remplacer vos vielles fenêtres par des fenêtres et portes à double vitrage, voire à triple vitrage, avec des cadres en matériaux isolants comme le PVC ou l’aluminium à rupture de pont thermique (RPT).

Sinon il faudra appliquer un isolant spécifique ou des joints d’étanchéité autour des encadrements des menuiseries, en veillant à combler tous les joints et interstices.

Le rupteur thermique sert à combler la zone de fuite de chaleur, au niveau des jonctions entre différents éléments de la structure, comme les murs, les planchers, les menuiseries, etc. prolongeant ainsi la barrière isolante.

Il se compose d’un isolant comme la laine de roche ou le polystyrène, qui ont un bon indice de conductivité thermique et une armature pour maintenir la stabilité de la structure.

Il existe différents types de RPT, adaptés à des applications spécifiques :

RPT linéaires : Utilisés pour les jonctions entre murs, planchers et menuiseries.
RPT d’angles : Conçus pour les angles rentrants et sortants des murs.
RPT de menuiseries : Intégrés dans les encadrements des fenêtres et des portes

A noter que la pose de RPT nécessite une expertise technique et doit être réalisée par des professionnels qualifiés.

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