Les pompe à chaleur sont-elles efficaces par grand froid ?
Par jonathan
La pompe à chaleur gagne en popularité partout en France et tout particulièrement dans les régions où l’hiver est plus rude.
La PAC puisant son énergie dans l’air extérieur, son rendement est donc très lié à la température et au climat. Pendant les hivers plus froids elle aura forcément tendance à consommer davantage.
Même par grand froid, il y a toujours de la chaleur dans l’air extérieur, le sol ou l’eau que la PAC peut exploiter. La question est de savoir si elle peut capter suffisamment de cette chaleur pour chauffer efficacement un espace intérieur.
Il est donc normal de s’interroger sur l’efficacité et la fiabilité d’une pompe à chaleur en hiver, lorsque le mercure passe sous 0°C.
Une température très basse affecte le rendement de votre PAC
Dans les régions où les températures hivernales peuvent chuter largement sous zéro, certaines PAC, en particulier les PAC air-air, vont rencontrer des difficultés à puiser suffisamment de chaleur de l’air extérieur. Leur efficacité va donc diminuer à très basse température.
Dans les périodes de gel intense, il est judicieux d’avoir un système de chauffage d’appoint comme le poêle à granulés pour compléter la PAC, assurant ainsi un confort constant à l’intérieur de la maison.
Les températures négatives vont rendre plus difficile le captage des calories présentes dans l’air. La pompe à chaleur devra aussi faire fonctionner son compresseur pour surmonter cette difficulté et dégivrer l’appareil.
En effet, des écarts importants de température entre l’air rejeté et l’air extérieur entrainent la formation de givre au niveau des bouches d’évacuation.
Son mode (inverter) inversion de cycle va diffuser de l’eau chaude pour permettre à l’unité extérieure de se dégivrer.
Mais pas de panique, la majorité des pompes à chaleur pourront produire de la chaleur même en dessous de zéro et jusqu’à -15°. Donc, OUI, les pompes à chaleurs sont efficaces par temps froid
L’importance de protéger son installation
Il est intéressant d’installer un abri ou un auvent au-dessus de l’unité extérieure pour la protéger de la neige et de la glace, sans pour autant restreindre le flux d’air autour de l’unité en la couvrant totalement.
Avant l’arrivée de l’hiver, nettoyez l’unité extérieure de tout débris, feuilles, ou saletés pour que les évents de l’unité ne soient pas obstrués.
Votre PAC est équipée de tuyaux exposés à l’extérieur, il faut qu’ils soient bien isolés pour éviter les pertes de chaleur et la formation de glace.
Comme pour tout équipement de chauffage ou de refroidissement, un entretien régulier est essentiel. Faites vérifier votre PAC par un professionnel avant le début de la saison de chauffage pour vous assurer qu’elle fonctionne correctement puis changez ou nettoyez les filtres régulièrement pour maintenir une efficacité optimale.
Quand vous installez une PAC il faut aussi penser à l’emplacement de l’unité extérieure en évitant l’extrémité d’un toit et les risques de vents dominants par exemple.
Le plus important, il est obligatoire de faire réaliser par un professionnel l’entretien de sa pompe à chaleur tous les deux ans pour optimiser sa durée de vie qui peut grimper à 20 ans.
L’impact du choix de la technologie
Les PAC géothermiques, qui puisent la chaleur du sol ou de l’eau souterraine, sont plus efficaces par grand froid que les PAC air-air. Le sol conserve une température relativement constante tout au long de l’année, offrant ainsi une source de chaleur plus stable, même lorsque les températures extérieures sont très basses.
Plus le gisement est profond et moins votre PAC sera sensible au froid. Si votre budget le permet, il est conseillé d’opter pour les capteurs verticaux.
Les PAC aérothermiques (air/air et air/eau ) qui puisent l’énergie dans l’air sont par contre plus vulnérables aux périodes de grands froids.
Leur performance se dégradera quand la température passera en dessous de 0°C, ce qui obligera votre PAC à consommer plus d’électricité.
Le Coefficiente de Performance
L’efficacité d’une PAC est mesurée par le coefficient de performance (COP). Le COP est le rapport entre la quantité de chaleur produite et la quantité d’électricité utilisée pour produire cette chaleur. Plus le COP est élevé, plus la PAC est efficace.
Cependant, le COP d’une PAC diminue avec la baisse de la température extérieure. Cela signifie que par temps très froid, une PAC sera moins efficace, et donc sa consommation électrique relative pour une même quantité de chaleur produite sera plus élevée.
Depuis quelques années, une directive européenne impose désormais aux installateurs d’afficher un coefficient de performance saisonnier (SCOP), qui est censé être plus proches des conditions d’utilisation réelles.
Le mode « Inverter » de la pompe à chaleur
Contrairement à une PAC traditionnelle qui s’allume et s’éteint complètement pour maintenir la température souhaitée, une PAC inverter ajuste constamment sa puissance pour répondre précisément aux besoins de chauffage ou de refroidissement de la maison. Cela est rendu possible grâce à un compresseur à vitesse variable.
Les PAC inverters sont plus économes en énergie car elles évitent les cycles de démarrage/arrêt fréquents qui peuvent être énergivores.
La réduction des cycles de démarrage/arrêt limite de l’appareil, ce qui va prolonger sa durée de vie.
Les PAC inverters maintiennent la température intérieure plus stable, évitant les fluctuations de température que l’on peut ressentir avec les systèmes traditionnels.
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