En 2023, la France a observé une diminution du nombre de logements très énergivores, communément appelés “passoires thermiques“.
Sur les 37 millions de logements du pays (incluant les résidences principales, secondaires et vacantes), environ 6,6 millions étaient classés comme passoires énergétiques (étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique) au 1er janvier 2023.
Cela représente 17,8 % de l’ensemble des logements, marquant une baisse de 7 % par rapport au 7,1 millions passoires énergétiques recensés en 2022.
Au 1er janvier 2023, en se concentrant uniquement sur les résidences principales en France, environ 4,8 millions étaient considérées comme des passoires thermiques, représentant 15,7% de ce segment, contre 17,1%, en 2022.
L’Observatoire note une réduction d’environ 380 000 passoires thermiques par rapport à l’année précédente.
Par ailleurs, le parc de logements sociaux affiche une meilleure performance énergétique en comparaison avec le secteur privé, avec seulement 380 000 logements classés F ou G, soit 8,1%, contre 4,4 millions de passoires thermiques, ou 17,1%, dans le parc privé.
Ces données proviennent du bilan annuel de l’Observatoire national de la rénovation énergétique, publié le 20 novembre, et sont fondées sur les diagnostics de performance énergétique recueillis par l’Agence de la transition écologique entre octobre 2022 et mars 2023.
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
Une “passoire thermique” désigne un logement qui présente une mauvaise performance énergétique, c’est-à-dire qu’il consomme beaucoup d’énergie pour le chauffage en raison d’une isolation insuffisante.
En France, les diagnostics de performance énergétique (DPE) classifient les logements sur une échelle de A à G, avec A étant le plus performant en termes d’efficacité énergétique et G le moins performant.
Les passoires thermiques correspondent aux logements étiquetés F ou G. Ils sont ainsi nommés car, comme une passoire qui laisse passer l’eau, ces logements laissent échapper la chaleur.
La plupart du temps cela est dû à un défaut d’isolation et la présence de nombreux ponts thermiques (zones du bâti où la barrière isolante est moins efficace ou interrompue)
Cela entraîne des dépenses énergétiques élevées, un confort dégradé pour les occupants, et cela a aussi a un impact négatif sur l’environnement en raison des émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie.
Il existe plusieurs signes qui peuvent indiquer qu’un logement est une passoire thermique. Parmi ces signes, on peut citer :
➡ Des factures d’énergie élevées
➡ Des murs ou des fenêtres froids au toucher
➡ De la condensation sur les fenêtres ou les murs
➡ Un air froid qui pénètre par les portes ou les fenêtres
Un logement doit avoir une consommation énergétique de moins de 450 kWh par mètre carré par an pour être qualifié de décent de nos jours.
Hors, les maisons plus anciennes, surtout celles construites dans les années 1960 et 1970 présentent des faiblesses en matière d’isolation.
Selon une étude de l’Anah, les habitations érigées avant 1974 et n’ayant pas subi de rénovations sont principalement classées en catégorie G ou F dans le diagnostic de performance énergétique (DPE).
Comment sortir un logement du statut de passoire thermique ?
Pour sortir un logement du statut de passoire thermique, il est indispensable d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Ces travaux doivent permettre d’améliorer la performance énergétique du logement, c’est-à-dire de réduire ses besoins en énergie.
Les travaux de rénovation énergétique les plus efficaces pour sortir d’une passoire thermique sont :
➡ L’isolation thermique permet de réduire les déperditions de chaleur afin de réduire la consommation d’énergie pour le chauffage.
Les travaux d’isolation les plus efficaces sont l’isolation des combles, des murs, des fenêtres et du plancher.
➡ Le remplacement d’un ancien système de chauffage à énergie fossile par un chauffage plus performant et plus écologique permet de réduire la consommation d’énergie pour le chauffage. Les systèmes de chauffage les plus performants sont les pompes à chaleur, les chauffages solaires ou encore les chaudières biomasse.
➡ Un système de ventilation efficace permet de renouveler l’air intérieur, ce qui permet d’améliorer le confort et la qualité de l’air. Les systèmes de ventilation les plus efficaces sont les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC).
En général, il est conseillé de commencer par l’isolation, car elle permet de réduire les besoins en énergie pour le chauffage et le refroidissement.
Le remplacement du système de chauffage peut être effectué ensuite, puis l’installation d’un système de ventilation efficace.
Après ces améliorations, un nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) est nécessaire pour certifier que le logement atteint un meilleur classement énergétique.
Quelles sont les aides pour sortir un logement du statut de passoire thermique ?
En France, il existe de nombreuses aides financières disponibles pour les propriétaires et les locataires qui souhaitent rénover leur logement et sortir du statut de passoire thermique
MaPrimeRénov’ : c’est l’aide principale pour la rénovation énergétique. Elle est accessible à tous les propriétaires d’une résidence principale située en France quel que soit leur niveau de revenus.
Le montant de l’aide dépend du type de travaux réalisés, de la performance énergétique du logement avant les travaux et du niveau de revenus du propriétaire.
Dans le cadre de la rénovation globale, les aides MPR sont plus intéressantes.
Les primes CEE : Les primes CEE, ou certificats d’économie d’énergie, sont des aides financières indirectement versées par les fournisseurs d’énergie aux particuliers qui réalisent des travaux de rénovation énergétique. Ces primes sont attribuées en fonction du type de travaux réalisés et de la performance énergétique du logement ou du bâtiment avant les travaux.
Les primes CEE sont cumulables avec d’autres aides financières pour la rénovation énergétique, telles que MaPrimeRénov’ ou le prêt à taux zéro (PTZ).
La TVA à taux réduit : En France, la TVA à taux réduit de 5,5 % s’applique aux travaux de rénovation énergétique des logements afin d’encourager les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique et réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
L’éco-prêt à taux zéro (eco-PTZ) : L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un prêt sans intérêt accordé par les établissements de crédit pour financer des travaux de rénovation énergétique des logements.
Le montant de l’éco-PTZ est plafonné à 30 000 euros par logement et le remboursement de l’éco-PTZ s’effectue sur une durée maximale de 15 ans.
Il existe également d’autres aides plus spécifiques comme la Prime Coup de Pouce, la réduction d’impôt Denormandie, le chèque Energie, les Aides Locales ou encore le Prêt Avance Rénovation.
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